Sculptures et peintures en toute simplicité

Pascale Beneteau dans la galerie 60« La raie, je l’apprécie pour sa légèreté ; La belle otarie, pour sa sensualité, le gorille c’est mon confident ; le mouton ma mascotte ….. » détaille Pascale Benéteau en faisant le tour de ses sculptures animalières en terre cuite ou en bronze.

« Je ne travaille pas la terre, c’est la terre qui me fait travailler »

Car si Pascale Benéteau a découvert la sculpture il y a seulement quatre ans, cette expression artistique est devenue une véritable passion pour elle.

Et lorsqu’on lui demande d’où lui vient cet intérêt pour les animaux, elle avoue tout simplement « les trouver beaucoup plus accessibles que les humains ». Sa première sculpture, une tête de chien. De son chien. « Elle est beaucoup plus détaillée que ce que je fais maintenant. Les courbes sont désormais plus lisses, le grain plus polissé » remarque-t-elle ajoutant que « son challenge est de donner une expression à sa sculpture en l’épurant le plus possible ». Et il semble bien que son pari soit atteint puisqu’elle a été remarquée par de nombreux galeristes et expose notamment à la galerie Gavart dans le 8ème à Paris. Elle a été également sélectionnée en novembre dernier par la Société des Artistes Français pour présenter ses sculptures au Grand Palais.

Influences japonaises

Si Pascale Benéteau est un tout jeune sculpteur, elle peint depuis de nombreuses années. Huile, encre de Chine, pigments japonais et aquarelle. Quelques toiles côtoient ses sculptures à La Galerie. « J’ai vécu sept ans au Japon, je peignais et c’est là que j’ai découvert la poterie. Le contact avec la terre m’a plu. Et en poterie comme en sculpture, les œuvres proviennent directement des mains ». Ses influences japonaises, on les retrouve notamment dans ses toiles : Bambou, peinture sur soie ou encadrement en forme de paravent, rouleaux. C’est à mon retour du Japon que je me suis rendue compte que cette culture influençait vraiment mon travail.

Grande voyageuse, l’artiste a également vécu en Afrique noire, Afrique du Sud, et en Inde , des expériences qui sont ancrées dans son travail.

Humble et réservée, Pascale Benéteau ne se considère pas « artiste ». « Je suis autodidacte et je travaille à l’instinct, en peinture comme en sculpture. Je n’ai pas vraiment d’influence artistique, je ne suis pas dans un courant. J’ai un lien particulier avec ce que je crée et je le fais avant tout pour moi » explique-t-elle en regardant son mouton, sa mascotte.
Face à l’appareil photo, le peintre-sculpteur se glisse parmi ses animaux. On lui montre les photos. « Je vous fais confiance, choisissez celle que vous préférez ». Artiste, sans aucun doute, juste un peu plus simple que d’autres.

Par Béatrice Cherry-Pallat dans le Démocrate du 14 avril 2010